Zaïa, 27 ans, retrouvée morte et calcinée dans une voiture à Lyon : son compagnon a avoué les faits.
C’est un nouveau féminicide. Ce vendredi 21 novembre, le compagnon de Zaïa Binet est passé aux aveux, et a reconnu l’avoir tuée à la suite d’une dispute conjugale. Il a ensuite placé son corps dans sa voiture, et y a mis le feu.
C’est un nouveau drame qui rappelle celui de la famille Daval, huit ans après l’assassinat d’Alexia Fouillot. A Saint-Marce-Bel-Accueil, une petite commune située dans l’Isère, une voiture a été découverte en feu, dans un bois, le mercredi 19 novembre dernier. A l’intérieur, le corps d’une femme déjà morte. Celui de Zaïa Binet, une jeune femme de 27 ans…
L’enquête, dans un premier temps ouverte en recherche des causes de la mort, a ensuite été requalifiée en assassinat. Mais quelques heures après le début des investigations, les gendarmes constatent qu’un produit inflammable a été utilisé. La voiture ne s’est pas enflammée toute seule : l’intervention d’un tiers confirme la calcination voulue du corps de Zahia.
Zaïa Binet avait 27 ans. Elle travaillait comme aide-soignante dans un Ehpad à Crémieu, une petite ville iséroise de 3500 habitants. Elle vivait en couple à L’Isle d’Abeau, une ville située à 4 kilomètres des lieux du drame. Rapidement, les enquêteurs se penchent sur le cas du compagnon.
Une dispute de couple à l’origine de la mort de Zaïa ?
L’homme, âgé de 39 ans, s’est présenté de lui-même à la gendarmerie après avoir été averti par des proches. Il est responsable d’un crématorium à Bron. Entendu en audition libre, il est relâché quelques heures plus tard. Mais l’exploitation de son téléphone portable révèle des incohérences, qui poussent les enquêteurs à le confondre.
Ce vendredi matin, à 6 heures, les enquêteurs interpellent l’homme de 39 ans à son domicile de Bourgoin-Jallieu, et le placent en garde à vue. Quelques heures plus tôt, la perquisition au domicile de la victime a-t-elle permis d’élucider le drame ? Difficile de le dire… Mais le compagnon est passé partiellement aux aveux au bout de quelques heures d’interrogation.
Selon Le Dauphiné Libéré, l’homme a expliqué s’être rendu en pleine nuit à l’appartement de Zaïa, avec laquelle il avait entamé une relation quelques mois plus tôt. Mais une violente dispute aurait éclaté. Il l’aurait accidentellement tuée, et aurait ensuite paniqué. Il l’aurait alors mise dans le coffre sa Toyota Yaris, et y aurait mis le feu.
La garde à vue prolongée de 48 heures
La garde à vue de l’individu a été prolongée ce weekend. Car si l’homme a reconnu avoir tué Zaïa et tenté de dissimuler son crime en immolant son corps, des doutes subsistent. Les enquêteurs cherchent à comprendre la chronologie de la nuit, la nature de la dispute et les circonstances précises, qui ont conduit l’homme à commettre un tel crime. L’homme s’est-il rendu à l’appartement de sa compagne dans l’objectif de la tuer ? S’agit-il d’un homicide involontaire comme il le clame ? Pour l’heure, le champ des possibles est ouvert.

La tragédie de Zaïa Binet met une nouvelle fois en lumière la violence conjugale et les féminicides qui, malheureusement, continuent de faire des victimes. Le cas de Zaïa, jeune femme de 27 ans, ravive le souvenir de plusieurs affaires similaires, comme celle de la famille Daval ou celle d’Alexia Fouillot. Des drames qui, à chaque fois, marquent profondément les consciences et soulèvent des questions sur les mécanismes de la violence domestique.
Zaïa Binet, qui exerçait en tant qu’aide-soignante dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad), vivait avec son compagnon à L’Isle d’Abeau, petite ville de l’Isère. Leurs relations semblaient banales aux yeux des proches et des voisins. Mais, derrière les portes closes de leur appartement, un autre visage de la réalité émergeait, celui d’une relation peut-être marquée par des tensions et des disputes répétées.
La soirée fatale du 19 novembre a commencé comme tant d’autres, mais elle a tourné au cauchemar. L’homme de 39 ans, responsable d’un crématorium à Bron, s’est rendu chez Zaïa, prétendant vouloir régler des différends. Selon ses déclarations, une violente dispute a éclaté. Le ton est monté, et dans un moment de perte de contrôle, il aurait accidentellement tué la jeune femme. Un scénario tragique, certes, mais qui ne convainc pas totalement les enquêteurs.
Les preuves matérielles sont accablantes. L’utilisation d’un produit inflammable pour brûler le corps de Zaïa dans sa voiture laisse penser qu’il ne s’agissait pas simplement d’un accident. Ce détail macabre suggère que l’individu a prémédité son geste en cherchant à effacer toute preuve de son crime. La police n’écarte pas la possibilité d’un homicide volontaire, malgré les déclarations de l’homme, qui insiste sur le fait que la situation lui a échappé.
L’enquête se poursuit, et les enquêteurs cherchent des éléments de réponse. La question du mobile demeure centrale. La dispute violente évoquée par l’accusé justifie-t-elle l’acte de tuer ? Les raisons qui ont conduit à cet acte de violence extrême sont encore floues. Les enquêteurs tentent de reconstituer la soirée tragique, en cherchant à comprendre si l’homme avait l’intention de tuer ou si, comme il le clame, il a agi dans un état de panique après l’accident.
Les autorités s’interrogent également sur le comportement de l’accusé avant et après le crime. Pourquoi a-t-il attendu plusieurs heures avant de se rendre à la gendarmerie ? Pourquoi a-t-il mis en scène une tentative de dissimulation aussi brutale ? Autant de questions qui alimentent les doutes et renforcent l’angoisse des proches de Zaïa.
La famille de la victime est bouleversée par cette perte tragique. Des amis et des collègues de Zaïa expriment leur choc et leur tristesse sur les réseaux sociaux, décrivant une jeune femme pleine de vie, dévouée à son travail et aimée de tous. Les circonstances de sa mort laissent un vide immense dans sa communauté, et l’on se demande comment une telle tragédie a pu se produire dans une relation apparemment ordinaire.

L’affaire de Zaïa Binet n’est qu’un nouveau chapitre dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Chaque féminicide est une alerte, un appel à ne pas détourner le regard face à la souffrance et à l’oppression que subissent trop de femmes dans l’ombre de leurs foyers. Il est plus que jamais urgent de renforcer la prévention et la sensibilisation sur cette problématique, afin que de tels drames ne se répètent plus.