Obsèques de Thierry Ardisson : Silence rompu par l’insulte, ce qu’a fait Gaston Ardisson devant le cercueil de son père.

Trois jours après sa disparition survenue le 14 juillet, les obsèques de Thierry Hardardisson ont eu lieu en l’église Saint-Roch à Paris, un lieu de culte souvent associé aux figures emblématiques de la culture et de la télévision française. Dès les premières heures de la matinée, une foule dense s’est rassemblée devant les portes de l’édifice religieux.

Anonymes, célébrités, amis de toujours et simples admirateurs s’étaient déplacés pour rendre un dernier hommage à celui qui avait marqué plusieurs générations par sa parole libre, sa provocation assumée et son esprit acéré. L’émotion était palpable, comme suspendue dans l’air lourd de ce matin d’été endeuillé.

Parmi les visages marquants présents ce jour-là, celui d’Audrey Crespo-Mara, sa compagne, a retenu l’attention. D’un pas digne mais visiblement bouleversée, elle est apparue au bras de ses deux fils, Sko et Lamine.

Les obsèques de Thierry Ardisson : voilà c'est (vraiment) fini | Point de  Vue

Ensemble, ils ont franchi les marches de l’église, encadrés par les trois enfants que Thierry avait eus d’une précédente relation : Manon, Ninon et Gaston Hardardisson. Unis, serrés les uns contre les autres, ils formaient ce que certains ont décrit comme une “tribu recomposée dans la douleur, mais soudée dans l’essentiel”. C’était sans doute l’image la plus forte de cette matinée : celle d’une famille qui, malgré les cicatrices et les chemins de vie différents, se tenait debout dans le silence du deuil.

Mais la présence la plus remarquée, sans aucun doute, fut celle de Gaston Hardardisson. Âgé de 30 ans, né de l’union entre Thierry et Béatrice Lou Talant, le jeune homme est apparu vêtu d’un costume noir classique, porté avec un simple t-shirt sombre. Ce n’était pas tant la tenue qui a frappé les esprits que sa ressemblance troublante avec son père.

Même démarche décontractée, même regard intense mêlé d’ironie, même manière de regarder le monde en coin, comme s’il en devinait déjà l’absurde et les travers. Dès son arrivée, les regards se sont tournés vers lui, certains murmurant qu’il était le portrait craché de son père à ses débuts à la télévision.

Durant la cérémonie, plusieurs proches ont pris la parole. Des témoignages sincères, drôles parfois, bouleversants souvent, se sont succédé dans l’enceinte silencieuse de l’église. Mais c’est le discours de Gaston qui a marqué les esprits.

Obsèques de Thierry Ardisson : un cercueil noir pour l'« homme en noir » -  Soirmag

D’une voix calme, posée, sans notes ni papier, il a regardé l’assemblée droit dans les yeux et a lancé cette phrase aussi provocante qu’émouvante : « Tu as tout affronté, du cancer à Bolloré. » Un silence d’abord gêné s’est installé, vite rompu par quelques rires complices et des applaudissements discrets. Cette phrase, en une ligne, résumait tout ce que fut son père : un homme qui ne se taisait jamais, qui n’avait peur de rien ni de personne, pas même des puissants. Un homme entier, jusqu’à l’excès.

Mais ce n’est pas tout. Lorsque vint le moment de l’adieu, Gaston s’est avancé seul vers le cercueil noir de son père. Il a sorti un briquet de sa poche, puis une cigarette. Et sans un mot, il l’a allumée. Ce geste, inattendu, a glacé l’assistance pendant une seconde. Était-ce une provocation ? Une insulte à la solennité du moment ? Ou, au contraire, le plus bel hommage qu’un fils pouvait rendre à un père qui avait passé sa vie à défier les convenances et les bonnes manières ? Nombreux sont ceux qui y ont vu un clin d’œil, une révérence à la manière Hardardisson : déranger, toujours, mais avec style.

Gaston Ardisson and Audrey Crespo-Mara attend Thierry Ardisson's... News  Photo - Getty Images

La cigarette n’a pas duré. Après quelques bouffées, Gaston l’a écrasée calmement contre le sol pavé, puis est retourné à sa place. Mais le geste avait été posé, et il resterait sans doute comme l’image la plus commentée de la cérémonie. Une dernière insolence, une manière d’illustrer que l’esprit rebelle de Thierry continuerait à vivre à travers son fils.

À la sortie de l’église, les visages étaient fermés, les yeux rougis. Certains se prenaient dans les bras, d’autres restaient silencieux, comme abasourdis par l’intensité de ce qu’ils venaient de vivre. Audrey Crespo-Mara, toujours entourée de ses enfants, a échangé quelques mots avec les proches. On l’a vue étreindre longuement Manon, puis Gaston. Il y avait dans ce geste une reconnaissance tacite, une façon de dire : “Tu as été à la hauteur.”

L’inhumation, plus intime, a eu lieu dans la stricte confidentialité. Mais dans les cœurs, la cérémonie de Saint-Roch restera comme l’ultime scène d’un homme qui a toujours su faire parler de lui, jusqu’au bout. Et dans le geste de son fils Gaston, il y avait plus qu’une cigarette allumée : il y avait la flamme d’un héritage que rien, pas même la mort, ne saurait éteindre.

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